Les implants phakes comptent parmi les implants intraoculaires. Ils sont introduits dans l’oeil encore avec son cristallin naturel et fonctionnent comme des lentilles de contact intraoculaires. Le plus souvent, les implants phakes sont placés devant la pupille et derrière la cornée. Avec environs 85% de jeunes des pays développés d’Asie, près de 38% des jeunes européens dont des Français, presque la même proportion pour les jeunes américains, concernés par la myopie, ce défaut visuel inquiète le monde entier, aussi bien, simple individu, qu’experts ou responsables étatiques. Ce n’est pas tout. Elle progresse d’année en année parallèlement au mode de vie de plus en plus sédentaire adopté. Surtout par les jeunes, à cause des nouvelles technologies. C’est ainsi que des nombreuses recherches sont faites dans le domaine. De l’autre côté, des évolutions incessantes apportées aux technologies existantes pour aboutir à des techniques variées, toujours, plus efficaces et sûres.
Les myopes faibles ou moyens arrivent à vivre sans trop de problèmes avec des lunettes ou des lentilles de contact. Ils ont aussi la possibilité de se faire opérer par la chirurgie réfractive afin d’améliorer leur qualité de vie. En revanche, la myopie forte ou très forte s’avère être une maladie dégénérative handicapant la personne touchée. Ce handicap peut toucher ses activités si elle ne prend pas les mesures de correction adéquates. Si l’action du laser excimer du lasik présente des contre-indication ou s’avère insuffisante, on peut recourir aux implants intraoculaires ou implants phakes. Avec ces technologies, on peut espérer des résultats à la hauteur de ses attentes.
Les différentes méthodes permettant de corriger une myopie forte
La myopie forte de -8D à plus de -20D est invalidante pour la personne affectée. De plus, ce trouble expose son œil à diverses complications. Il s’agit entre autres, du décollement de la rétine (celle-ci subit des étirements étant donné l’allongement excessif de la surface antérieure de la cornée), de la cataracte précoce, du glaucome, etc. Heureusement qu’on peut la corriger avec :
Les lunettes et les lentilles de contact
Les lunettes à verres concaves divergents sont souvent inesthétiques et lourdes à porter. En outre, elles procurent à l’œil une vision assez instable du fait qu’elles sont assez loin de l’œil et peuvent bouger. Les lentilles, posée plus proches de la cornée donne une meilleure acuité visuelle que les lunettes et constituent une solution efficace quand l’âge ne permet pas encore l’opération. Néanmoins, il est fréquent que l’œil ne supporte plus son port à long terme.
Les chirurgies soustractives comme le Lasik ou additives comme les implants phakes
Le lasik constitue une très bonne solution sous certaines conditions. A la base, il faut une épaisseur de cornée suffisante, une cornée régulière sans suspicion de Kératocône. Il importe également que la myopie ne dépasse pas -12D et qu’elle ne soit pas associée à un astigmatisme fort.
Les implants sont à recourir, quand le lasik n’est pas indiqué, notamment une myopie -12D, une cornée irrégulière, une myopie forte associée ou non à un astigmatisme fort.
Les différents modèles d’implants, indications, opératoires
Les implants sont indiqués aux myopes forts de 25 ans et de moins de 50 ans souvent, présentant en même temps un astigmatisme de degré élevé. Ce sont de sortes de lentilles intraoculaires, placées par acte chirurgicale, dans le globe oculaire, en avant du cristallin. Ce dernier n’est pas retiré d’où l’appellation de « implants phakes ». Le déroulement de l’opération se fait en ambulatoire en une quinzaine de minutes avec anesthésie locale ou avec anesthésie générale, selon la demande du patient.
Elle procure au patient une bonne qualité visuelle comme celle atteinte avec les lentilles et a l’avantage d’être réversible. Cependant, comme toute chirurgie elle présente des risques plus élevés que ceux auxquels l’œil s’expose avec le lasik. Il s’agit en effet une chirurgie plus invasive donc plus agressive.
Toutefois c’est une chirurgie qui a assez de recul (plus de 15 ans) pour être bien éprouvée et qui reçoit des évolutions incessantes. Après un bilan préopératoire complet éliminant les contre-indications, l’implant est fabriqué sur mesure pour chaque patient.
Les différents types d’implants phakes
Selon la mode de fixation, on peut citer trois modèles d’implants phakes :
L’implant à fixation angulaire de la chambre antérieure.
Ce type d’implant est quasiment retiré du marché à part, la version souple, récente (mise sur le marché en 2010) nécessitant une profondeur assez importante de 3,2 mm de la chambre antérieure. Les risques encourus avec les implants de premières génération, cause de leur abandon, sont principalement l’inflammation apparaissant à long terme et la raréfaction des cellules endothéliales pouvant entrainer un œdème de la cornée, qui est irréversible. De plus ce type d’implant ne corrige pas l’astigmatisme.
Les implants intraoculaires à fixation irienne
Placés également dans la chambre antérieure devant l’iris et qui sont de deux sortes. Ce sont les implants Artisan et les implants Artiflex (ils sont clippés à l’iris). Les implants Artisan avec plus de 20 ans de recul, sont rigides (faits avec du matériau PMMA) et nécessite un chambre antérieure large (plus de 3 mm) tandis que les implants Artiflex, plus récents (apparus en 2008), sont souples (fabriqués avec de la silicone) donc plus efficaces et plus faciles à mettre en place. Pour corriger en même temps l’astigmatisme on leur donne une forme torique. Ils nécessitent une surveillance régulière (tous les 6 ans) pour comptage du nombre de cellules endothéliales.
Les implants intraoculaires pré cristalliniens ou ICL ou implants Visian
Placés dans la chambre postérieure, entre l’iris et le cristallin. Apparus en 2013, ce sont de loin, les implants les plus utilisés. Ils sont en effet loin de la cornée, lui épargnant ainsi les risques encourus avec les implants de la chambre antérieure. Seule une surveillance annuelle de l’iris et du cristallin est recommandée. Par ailleurs, ce sont des implants souples, bien tolérés par l’œil, munis de dispositifs prévenant l’hypertonie oculaire. Et la forme torique permet de corriger l’astigmatisme associé à la myopie. Le risque est la survenue précoce de la cataracte pour le sujet dépassant 45 ans.