Le glaucome : différents types et leurs traitements

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Le glaucome est une neuropathie optique dégénérative qui touche tous les âges. Il est la deuxième cause de cécité dans le monde après la DMLA.   Néanmoins, c’est en général à partir de 40 ans que l’apparition des signes révélateurs s’avère probable. Il atteint plus de 7 % des personnes qui arrivent à cet âge (2 personnes sur 100). Au-dessus de 65 ans, le risque d’apparition augmente, car 5 personnes sur cent peuvent le contracter. Les femmes aussi bien que les hommes sont susceptibles d’avoir cette pathologie oculaire à n’importe quel moment de leur vie. Mais il semble que ce sont les personnes de race africaine et asiatique qui sont les plus frappées.

En France, particulièrement plus d’un million de personnes sont touchées par le glaucome dont 50 % d’entre elles l’ignorent. La raison est que le glaucome peut s’installer pendant plusieurs années sans entraîner de gênes visuelles ni d’autres signes apparents. À partir de la quarantaine, la consultation régulière chez l’ophtalmologue est donc nécessaire pour pouvoir le dépister.

Glaucome : qu’est-ce que c’est ? Comment s’installe-t-il   ?

Le glaucome est une pathologie oculaire insidieuse pouvant avoir débuté depuis une dizaine d’années avant de laisser apparaître les premiers symptômes. Cette maladie a pour effet le rétrécissement graduel allant de l’extérieur vers l’intérieur du champ visuel ainsi que la destruction progressive des fibres du nerf optique. Les signes révélateurs, différents suivant le type de glaucome. Plusieurs facteurs sont à l’origine du glaucome. Ceux-ci peuvent entraîner l’élévation de la pression à l’intérieur de l’œil, autrement dit la pression intraoculaire (POI) à cause du mauvais écoulement de l’humeur aqueuse ou de son non-écoulement du tout. L’humeur aqueuse est une sécrétion peu visqueuse, transparente et incolore provenant en permanence du corps ciliaire. Elle permet en partie (avec l’humeur vitrée) de maintenir la forme de l’œil et de nourrir le cristallin et la cornée.

L’humeur aqueuse doit constamment se renouveler. Elle passe de la chambre postérieure (entre l’iris et la cornée) vers la chambre antérieure (entre l’iris et le cristallin) à travers la pupille. Elle est éliminée grâce au filtre prévu à cet effet, appelé trabéculum se trouvant dans l’angle irido-cornéen. La pression intraoculaire dans la chambre antérieure est maintenue dans sa valeur normale 12 à 18 mm de Hg pour un sujet moins de 40 ans et de 15 à 20 mm de Hg pour celui supérieur à 40 ans, s’il y a équilibre entre la production de l’humeur aqueuse (1 % de la totalité par minute) et son élimination.

Dans le cas contraire, il y aura élévation de cette tension et risque d’apparition de glaucome (tension oculaire supérieure à 20 mm de Hg). Ce sera le cas s’il y a ralentissement de l’évacuation de l’humeur aqueuse dû au mauvais fonctionnement du filtre qui va se fermer lentement ou s’il n’y a pas possibilité d’évacuation, car l’iris s’est collé sur le trabéculum (fermeture brusque).

Glaucome : vcomment le diagnostiquer ?

Le glaucome est décelable de plusieurs façons. A savoir, par :

  • Le test de tonométrie qui permet de trouver la valeur de la pression intraoculaire. Une surveillance est nécessaire dès que la valeur 20 mm de Hg est dépassée.
  • L’examen du champ de logiciel conçu pour cet effet et qui va mettre en évidence l’atteinte du nerf optique. On obtient également l’évaluation de la vision périphérique et centrale.
  • L’examen du fond d’œil pour observer la couleur, la forme et l’aspect du nerf optique, ce qui va permettre de vérifier l’existence éventuelle de lésions dues au glaucome.
  • La gonioscopie qui est un examen permettant de connaître le type de glaucome qui affecte le patient.

Quels sont les différents types de glaucome et leurs traitements ?

Selon leur origine et leur mode d’apparition, on distingue le glaucome à angle ouvert ou glaucome primitif, le glaucome secondaire, le glaucome à angle fermé, le glaucome congénital.

Le glaucome à angle ouvert

Il s’agit du glaucome chronique rencontré le plus fréquemment (80 % de cas de glaucome). On le rencontre souvent chez les personnes atteignant la quarantaine avec un risque d’apparition augmentant avec l’âge. Il est provoqué par la fermeture progressive du filtre d’évacuation le trabéculum qui n’assure pas correctement ses fonctions de perméabilité. La pression intraoculaire augmente et les nerfs optiques sont comprimés et souvent, cela s’accompagne d’une excavation de la papille.

Les maladies chroniques (diabète, spasme, dépression nerveuse, asthme), la prise prolongée des médicaments comme les hypertenseurs, les antidépresseurs, les antispasmodiques, les corticoïdes constituent des facteurs de risque d’élévation de la tension oculaire, donc de glaucome.

Glaucome à angle ouvert : son évolution

Ce type de glaucome évolue très lentement et on ne le remarque qu’à un stade avancé où les dégâts sont irréversibles. Au début, il n’y a pas de symptômes, mais progressivement il y a une altération de la vision en commençant par la diminution de la vue périphérique. Seule une visite systématique chez l’ophtalmologue peut le diagnostiquer.

Après le dépistage on peut stopper l’évolution de glaucome à angle ouvert, mais la récupération des  visuels induits n’est plus possible. Le traitement se fait par un collyre qui consiste à diminuer la pression intraoculaire soit par la réduction de la sécrétion de l’humeur aqueuse soit par l’augmentation de son élimination au niveau du trabéculum. S’il y a persistance de la tension intraoculaire, l’utilisation du laser ou trabéculoplastie est une autre solution. Elle consiste à baisser la pression intraoculaire en favorisant l’élimination de l’humeur aqueuse. On passe à d’autres techniques chirurgicales comme la trabéculectomie ou la sclérectomie en cas d’inefficacité des médicaments et du laser.

Le glaucome secondaire

Les glaucomes secondaires les plus fréquents sont le glaucome pigmentaire, le glaucome pseudo-exfoliant, le glaucome cortisonique, le glaucome néo-vasculaire. Il peut faire suite (donc secondaire) à un traumatisme ou une inflammation ou des lésions qui laissent une cicatrice qui bouche la circulation et l’élimination de l’humeur aqueuse ou rend le trabéculum imperméable. La pression intraoculaire augmente entraînant la destruction des nerfs optiques.

Pour le glaucome pigmentaire

Avec le temps, l’iris est devenu concave surtout chez les sujets myopes. Le frottement en arrière de l’iris avec les autres structures de l’œil, provoque une libération des pigments qui va entraver l’élimination de l’humeur aqueuse au niveau du trabéculum et augmente la pression intraoculaire. Cette hypertonie peut être très importante et aggrave le glaucome.

Une iridotomie laser peut constituer une prévention contre le glaucome pigmentaire, car elle élimine la pression de part et d’autre de l’iris et empêche la concavité de celui-ci. Mais en cas de glaucome pigmentaire déclaré, une trabéculoplastie est efficace.

Pour le glaucome pseudo-exfoliant

Il y a une accumulation ou une formation de dépôts fibrillaires au niveau des tissus oculaires et autres tissus de l’organisme comme le cœur. Ce dépôt fibrillaire est dû à une mutation du gène LOXL1. L’évolution peut être rapide, sévère et souvent peut mener à la cécité. Des facteurs environnementaux comme l’altitude le froid peuvent déclencher ce type de glaucome. Le traitement par trabéculoplastie s’avère nécessaire.

Pour le glaucome cortisonique

L’utilisation de corticoïde, quelle que soit sa voie d’administration (par voie orale ou par voie locale ou par injection) entraîne une augmentation de la pression intraoculaire. Le corticoïde inhibe la perméabilité du trabéculum. Pour traiter ce type de glaucome, l’arrêt immédiat de l’administration de corticoïde est obligatoire. Mais en cas de persistance de l’hyperpression intraoculaire, on peut administrer un médicament ou un collyre. Si ces derniers sont inefficaces, une intervention chirurgicale doit être envisagée.

Pour le glaucome néo-vasculaire

L’hypertonie oculaire est liée à une occlusion veineuse rétinienne ou à une rétinopathie diabétique. On ne parvient en général à le diagnostiquer qu’à un stade tardif. Il est difficile à soigner dans la mesure où la récupération de la vue s’avère presque impossible une fois qu’il est installé. On doit alors, traiter à la fois, l’occlusion rétinienne et l’hyperpression intraoculaire.

Le glaucome à angle fermé

Ce type est moins fréquent, mais constitue une urgence médicale. On le rencontre souvent chez les femmes et pas avant 40 ans. Il se caractérise par une douleur oculaire vive. Un larmoiement, des halos colorés autour des lumières, de la photophobie, de la rougeur des yeux accompagnent cette douleur. Par ailleurs, on observe aussi une diminution de la vision avec une céphalée intense accompagnée de nausée. Ce type de glaucome a pour cause une dilatation de la pupille qui bloque l’angle irido cornéen suite à un long séjour passé dans l’obscurité ou à l’administration des médicaments qui dilatent la pupille comme les antihistaminiques, les antidépresseurs, les antispasmodiques. La pupille est en mydriase.

La pression intraoculaire arrive jusqu’à 60 à 80 mm/Hg. Ce type de glaucome a besoin d’un traitement très urgent pour éviter les séquelles oculaires, anatomiques et fonctionnelles. On corrige d’abord la pression intraoculaire et après une intervention chirurgicale est obligatoire.

Le glaucome congénital

Il touche environ un enfant sur 100 000. L’angle irido-cornéen se ferme à cause d’une malformation congénitale, ce qui empêche l’écoulement de l’humeur aqueuse. Les premiers signes d’un glaucome congénital chez l’enfant sont la photophobie, le larmoiement. Le signe le plus distinctif est une apparence de grands yeux (les yeux sont anormalement volumineux). Le traitement est d’ordre chirurgical, consistant à réaliser une petite incision dans l’œil. L’opération est obligatoire après le diagnostic. Toutefois, la réalisation s’avère compliquée, car les structures de l’œil chez les nouveaux nés sont encore minuscules et fragiles. C’est pour cela que l’opération se fait à l’aide d’un microscope.

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Genevre Batard

Bonjour, je m'appelle Genevre et j'ai 37 ans. Je suis Administrateur de clinique ophtalmologique. Passionnée par mon métier, mon objectif est d'assurer le bon fonctionnement de la clinique pour offrir un service de qualité à nos patients. Mon expertise en gestion et en organisation me permet de veiller au bon déroulement des activités et à la satisfaction des patients et du personnel. Je suis déterminée à contribuer au bien-être visuel de chacun et à garantir un environnement professionnel optimal. Au plaisir de vous accueillir dans notre clinique !
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