Les rayons UVB du soleil sont néfastes pour les yeux. L’atteinte peut aller du simple œil rouge à des complications plus sérieuses. Parmi elles, toutes sortes d’affection des yeux comme celle de la rétine à l’origine de la DMLA. Mais d’autres également telle que la kératite. Ces rayons peuvent même occasionner une apparition précoce de la cataracte. A côté de cela, les rayons infrarouges sont capables de brûler les paupières, dessécher la cornée. Au mieux, ils engendrent une fatigue visuelle. Il en est de même pour la lumière bleue, qui n’est pas sans dangers pour nos yeux. Nos yeux peuvent s’avérer fragiles face aux agressions extérieures comme les corps étrangers, les rayons solaires.
Après la peau, ce sont eux qui constituent le tissu interne de notre corps exposé directement au rayonnement du soleil. Nous négligeons en général, les effets néfastes des rayons UV sur nos yeux, car nous les méconnaissons et d’autre part nous pensions que c’est notre peau qui était le plus en danger. C’est vrai que passer du temps à l’extérieur où il y a de la lumière naturelle est nécessaire pour diminuer le risque de myopie, d’autant plus que la lumière du soleil assure l’apport en vitamine D pour une bonne croissance osseuse. Cependant, il ne faut pas confondre luminosité et rayonnement ultraviolet.
En effet, une exposition forte, ou prolongée ou répétée sans protection, aux rayons de soleil, nuit à notre santé oculaire et provoque des lésions photochimiques, à cause des UV qu’ils contiennent. Bien que le mécanisme d’ouverture et de fermeture des paupières diminue la pénétration des rayons solaires dans les yeux la pénétration de l’ultraviolet n’est pas pour autant totalement assurée. Même un temps nuageux n’empêche pas la propagation des rayons UV dans l’environnement. Les répercussions des rayons UV sur les yeux sont nombreuses.
Nos yeux face au soleil : les différentes sortes de maladies oculaires dues aux rayons solaires dont les UV
Le rayonnement visible du soleil s’accompagne toujours de l’ultraviolet proche. Celui-ci est composé des UVA, des UVB et des UVC. Les UVC constituent les composantes les plus dangereuses, mais heureusement qu’ils sont déjà absorbés par la couche d’ozone avant même d’atteindre la terre, autrement dit les yeux et la peau. C’est surtout les UVA (à plus de 90 %) ainsi qu’une faible proportion d’UVB qui arrivent sur terre pour exercer des effets néfastes sur la santé des yeux et celle de la peau. Comme risques auxquels les yeux sont exposés, on peut citer l’ophtalmie des neiges, le ptérygion, la pinguecula, la cataracte, la dégénérescence maculaire liée à l’âge, le mélanome de la conjonctivite.
L’ophtalmie des neiges
Définition de l’ophtalmie des neiges
L’ophtalmie des neiges peut se présenter sous la forme d’une photokératite ou d’une photoconjonctivite. La première est une inflammation ou une irritation douloureuse de la cornée tandis que la photoconjoctivite est une inflammation de la conjonctive. Notons au passage que la cornée est une membrane fine constituée de cellules cutanées qui protègent les yeux aux agressions extérieures. Dans les cas de la photokératite et de la photoconjoctivite, la protection de la cornée s’avère insuffisante. En effet, la photokératite et la photoconjonctivite sont toutes les deux, dues à une exposition très intense aux UV, principalement aux UVB et UVC. Elles surviennent 6 à 24 heures après une exposition.
Facteurs de risques de l’ophtalmie des neiges
Plusieurs facteurs peuvent provoquer l’ophtalmie des neiges. Le plus connu, comme son nom l’indique, est la neige. Plus précisément un endroit un peu en altitude, couvert de neige où on a l’habitude de pratiquer le ski. En effet, la neige réfléchit à 85 %, les rayons solaires qu’elle reçoit. Ceux-ci contiennent une grande partie de rayons UV, étant donné l’altitude.
À une haute altitude, le risque devient plus grand (cas des alpinistes), car l’œil reçoit 10 % de rayons UV de plus avec une présence possible d’UVC quand on monte de 1000m.
L’eau, le sable, le verre, etc. réfléchissent aussi les rayons solaires pour provoquer l’irritation de la cornée même avec un degré moindre que la neige.
Une exposition au soleil entre 10 h et 14 h est aussi très dangereuse pour les yeux, car en ce moment, le soleil est au plus haut et l’intensité du rayonnement est maximale…
Symptômes de l’ophtalmie des neiges
Les premiers signes de l’ophtalmie des neiges sont, un oeil rouge, du larmoiement, de la douleur oculaire avec une sensation de grains de sable dans les yeux, une photophobie, un blépharospasme ou fermeture des paupières de façon répétitive et incontrôlée. Cette maladie entraîne une cécité, mais heureusement temporaire (48 heures). Mais l’accumulation des dommages après des expositions fréquentes peut provoquer de sérieux problèmes oculaires.
Traitement et conduite à tenir en cas d’ophtalmie des neiges
Si l’un des symptômes mentionnés plus haut se présente, il faut garder les yeux à l’abri de la lumière et éviter tout mouvement oculaire. Les yeux ont besoin de tonus pour ses mouvements, on doit donc rafraichir régulièrement les paupières par des compresses humides. En cas de douleur vive, il est recommandé de consulter un ophtalmologue, une prescription de collyre et de pommade ophtalmique peut résoudre le problème.
Le ptérygion
Définition
Le ptérygion, très connu dans les zones ensoleillées n’est autre qu’un épaississement membraneux de la conjonctivite en forme triangulaire. Il débute généralement sur le coin interne de l’œil c’est-à-dire du côté du nez et il peut atteindre la cornée. Le ptérygion est bénigne, mais il peut évoluer en cancer s’il y a aggravation, mais à une faible probabilité. La principale cause de cette maladie est une importante exposition au soleil, autrement dit aux UV. Il peut garder une petite taille, mais peut grossir suffisamment pour gêner la vision. L’évolution du ptérygion peut être rapide.
Symptômes du ptérygion
Les signes caractéristiques sont, la présence d’un tissu sur le coin interne de l’œil, l’inflammation de celui-ci, la sensation d’un corps étranger dans l’œil, un inconfort oculaire et une baisse de l’acuité visuelle.
Prévention et traitement du ptérygion
Se protéger les yeux avec des lunettes contre les rayonnements du soleil et surtout des rayons UV, pourrait aider à réduire l’apparition de cette pathologie. Par ailleurs, on peut diminuer le risque en évitant les différentes intempéries et le travail en lieu poussiéreux et sec, etc.
On peut ralentir le développement de cette pathologie avec l’utilisation des larmes artificielles.
Grâce à de nouvelles technologies et aux progrès de la médecine, la chirurgie semble être la meilleure solution pour l’ablation du ptérygion ainsi que faire une greffe de conjonctive pour réparer les tissus enlevés. Elle est réalisée au microscope opératoire.
Dans le 35 % à 50 % des cas, le ptérygion peut récidiver après 1 mois ou plusieurs années en particulier chez les jeunes.
Nos yeux face au soleil : la pinguecula
Définition de la pinguecula
La pinguecula est une inflammation bénigne de la conjonctivite, se présentant sous l’apparence de petit kyste. Elle s’observe du côté des tempes ou du côté du nez et est de couleur jaunâtre. Elle peut se développer et grossir elle peut grossir au cours de nombreuses années.
Causes et facteurs de risques de la pinguecula
L’exposition des yeux au soleil, au vent, aux poussières favorise le développement de cette pathologie oculaire.
Traitement de la pinguecula
Il se réduit en l’application des larmes artificielles, des lubrifiants ophtalmiques pour atténuer les irritations des yeux. En général, la pinguecula ne disparait pas définitivement. La chirurgie est disponible si le grossissement gêne le patient surtout sur le plan esthétique.
Nos yeux face au soleil : la cataracte
Définition de la cataracte
La cataracte est une opacification du cristallin. Elle entraîne une baisse de l’acuité visuelle et même la cécité totale si aucune mesure n’est pas prise. Elle est due au vieillissement du cristallin.
Causes et facteurs de risques de la cataracte
L’âge constitue le principal facteur d’apparition de la cataracte qui survient à partir de 60 ans. Les rayons UV sont l’une des causes du développement de la cataracte. Ils favorisent le vieillissement précoce du cristallin. Les deux yeux sont le plus souvent atteints. Toujours dans ce sens, on peut citer la myopie forte, la rétinite, le diabète, les médicaments à base de corticoïdes (prise prolongée), la radiothérapie (rayons X)
Symptômes de la cataracte
La diminution de l’acuité visuelle, la réduction de la faculté à discerner les couleurs et les contrastes, l’éblouissement à la lumière, le dédoublement de la vision, sont entre autres des signes révélateurs de la cataracte.
Traitements et prévention de la cataracte
La chirurgie est la meilleure solution pour éradiquer la cataracte. Elle ne constitue une urgence qu’au stade avancé où elle gêne la vision ou la conduction de la voiture, ou la lecture. La récupération visuelle est de 90 % et se constate quelque temps après l’opération. Le port des lunettes anti UV est recommandé.
Pour les sujets qui sont diabétiques ou sous corticoïdes à long terme une consultation ophtalmique régulière est indispensable.
Nos yeux face au soleil : la dégénérescence maculaire liée à l’âge
Définition de la DMLA
La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est une altération de la vision centrale due à une atteinte de la macula. Les personnes atteintes perdent la majorité de son activité visuelle. Certains facteurs peuvent être la cause de la DMLA (tabac, médicaments), mais la surexposition au soleil sans protection est la cause directe.
Il existe trois types de DMLA, à savoir la MLA, la forme précoce de la maladie, la DMLA atrophique ou sèche, caractérisée par la disparition progressive des cellules épithéliales pigmentaires rétiniennes et la DMLA exsudative ou humide, se distinguant par la formation des nouveaux vaisseaux sanguins sous la rétine ou néo-vaisseau choroïdiens.
Facteurs de risque de la DMLA
Le premier facteur est l’âge, vient ensuite l’exposition forte et répétée aux rayons UV et à la lumière bleue. Il y a également le tabagisme, l’hérédité, une alimentation non équilibrée (pauvre en antioxydant en vitamine A, C, E, en zinc, en carotène). On peut citer encore, les maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle ou la cholestérolémie
Symptômes de la DMLA
Comme signes révélateurs, on peut citer une perception d’une tâche au centre de la vision (scotome), une difficulté à distinguer les détails, une déformation de la vision de la ligne droite, une vision floue et imprécise.
Prévention et traitement de la DMLA
Pour la prévenir, on peut arrêter de fumer, veiller à une alimentation équilibrée, traiter les maladies chroniques, porter des lunettes 100 % anti UV en cas d’exposition importante aux rayons solaires.
Il n’y a pas encore de traitement de la DMLA, mais il existe des injections intraoculaires pouvant arrêter le développement et la prolifération des vaisseaux néo choroïdiens.
Le mélanome de la conjonctivite
Définition du mélanome de la conjonctivite
Le mélanome de la conjonctivite est une inflammation maligne de la conjonctivite. Ce sont des lésions rares, mais potentiellement graves.
En absence de traitement, le mélanome conjonctivite se propage localement et peut arriver à un stade métastatique. L’extension de cette pathologie se trouve à la surface de l’œil, sous la paupière au niveau de la conjonctivite, dans l’orbite. Les ganglions près des mâchoires sont les premières attaqués par la métastase puis il y aura atteinte des vaisseaux sanguins par la tumeur.
Symptômes du mélanome de la conjonctivite
Au début, les patients ne montrent aucun symptôme, seule une opacification de la rétine peut être le problème. La complication de ce stade peut mener à un glaucome secondaire. Les inflammations et la douleur se suivent dans la zone de l’œil, un œdème de la paupière peut apparaître. À un stade avancé, la tumeur devient maligne. La métastase peut être alors rénale, osseuse, respiratoire (poumons).
Causes et facteurs de risque du mélanome de la conjonctivite
Le développement de la tumeur est favorisé par une surexposition des yeux aux rayonnements ultraviolets. L’âge, l’hérédité, la mutation génétique peuvent être aussi des facteurs de risque de cette maladie.
Prévention et traitement du mélanome
Une consultation systématique chez l’ophtalmologiste est indispensable surtout pour les sujets qui ont un antécédent de mélanome dans la famille. L’ablation du tissu tumoral par une chirurgie est recommandée, celle-ci sera suivie d’une reconstitution plastique.