Une même personne peut avoir des défauts visuels mixtes. Dans ce cas, le trouble visuel n’est pas toujours isolé, mais s’associe à d’autres. Cela est d’autant plus vrai, que l’individu soit assez âgé pour que la presbytie ou la cataracte apparaisse chez lui. Par ailleurs, les deux yeux peuvent être touchés différemment. La chirurgie actuelle, conçue pour corriger un défaut de réfraction quelconque (myopie, hypermétropie, astigmatisme,) peut également venir à bout de plus d’un trouble. Et ce, même s’ils sont présents en même temps dans l’œil.
Défauts visuels mixtes : les troubles visuels courants
La myopie
C’est une anomalie visuelle touchant le plus grand nombre de personnes dans le monde. Ce nombre va en augmentant d’année en année. C’est surtout le cas des jeunes vivant dans les zones urbaines des pays industrialisés. À ce propos parmi les 38 % des myopes recensés en Europe, dont la France, plus de 45 % ont moins de 25 ans.
Une vision de loin floue caractérise cette anomalie visuelle. L’explication est que l’œil trop long des myopes le rend puissant optiquement si bien que l’image d’un objet proche se focalise sur un point de la rétine et l’objet est perçu nettement. En revanche, celle d’un objet éloigné se situe en un point avant la rétine et l’objet est perçu flou. Une myopie forte peut dégénérer en glaucome, en décollement de la rétine, etc.
L’hypermétropie
Bien que se présentant comme l’inverse de la myopie en termes de vision, l’hypermétropie ne touche qu’une frange de population assez réduite au nombre stable. Précisément, c’est près de 10 % de la population française. Pour cette anomalie, c’est la vision de près qui est lésée par rapport à celle de loin. En effet, l’œil est optiquement peu puissant, car la distance rétine-cornée est plus courte par rapport à la normale. De ce fait, seuls les rayons lumineux venant de loin arrivent en un point de la rétine.
Ceux qui sont émis proche de l’œil se situent en un point virtuel hors de la rétine. Toujours par rapport à la myopie, c’est un défaut dont les symptômes et l’évolution sont plus discrets et ne se compliquent que très rarement en maladie grave.
L’astigmatisme
Dans la majeure partie des cas, l’astigmatisme présente sur une même cornée, les deux défauts cités précédemment lui procurant des puissances optiques différentes à cause de l’irrégularité de sa courbure. La cornée a ainsi deux (de forme ovale au lieu d’être sphérique) ou plusieurs méridiens. Cette anomalie est orientée suivant un axe auquel il faut tenir compte lors de sa correction. Un astigmate voit de façon imprécise un objet, quelle que soit la distance ou il se trouve, il confond les formes proches. Un astigmatisme de degré élevé est handicapant pour la personne touchée.
La presbytie
C’est un défaut de vision auquel tout individu, homme ou femme, ne peut échapper à partir de 45 ans ou même avant. Elle s’explique par le pouvoir d’accommodation du cristallin qui diminue petit à petit pour ne plus exister autour de 65 ans. En effet, le cristallin devient de moins en moins souple en vieillissant et n’arrive plus à courber suffisamment sa surface antérieure puis, plus tard à se relâcher correctement, pour ramener l’image d’un objet à un point de la rétine. Ainsi, à l’apparition de la presbytie c’est la vision de près qui baisse progressivement, suivie plus tard par celle de loin pour finalement se stabiliser.
Les différents défauts visuels pouvant coexister sur un œil
Ainsi, une personne avec des yeux sans défauts (emmétrope) devient presbyte à 45 ans, mais il en est de même pour une personne qui est myope ou astigmate ou hypermétrope, dans sa jeunesse. Toutefois, ce n’est pas seulement la combinaison de la presbytie avec un autre trouble qu’on rencontre, il y a d’autres possibilités d’association d’anomalies visuelles comme, la myopie et l’astigmatisme ou la presbytie, la myopie et l’astigmatisme ou l’hypermétropie et l’astigmatisme ou encore la presbytie, l’hypermétropie et l’astigmatisme.
Les techniques de correction des troubles associés ou non
Les personnes affectées de défauts visuels mixtes ou non doivent en principe porter des lunettes ou des lentilles de contact toute leur vie. Celles-ci sont à changer avec l’accroissement de l’importance des défauts. Faute de quoi, elles exposent à des problèmes pour un port prolongé (infection, mauvaise oxygénation de l’œil, etc.), ou limitent les activités (piscine, sport auto, etc.). Dans le meilleur des cas, les prothèses visuelles sont tout simplement inconfortables et inesthétiques. Pour ces différentes raisons de nombreux porteurs de lunettes ou lentille optent pour la chirurgie réfractive des yeux. C’est une solution radicale, mais efficace. Actuellement, cette solution représente une technique bien codifiée pour plus de sûreté. À ce propos, on peut citer la chirurgie réfractive de la cornée au laser pour les défauts plus ou moins importants et la pose d’implants pour les défauts très importants ou des physiologies de l’œil non accessibles à la première.
La chirurgie réfractive de la cornée au laser
Les techniques de correction s’adressant à la cornée choisies en première intention sont la PKR et surtout le Lasik tout laser. Cette dernière technique intervenant à l’intérieur du stroma cornéen. A préciser que la PKR est une technique de surface. Mais les deux solutions ont recours au laser excimer pour remodeler la cornée par photo ablation. Le but étant de la rendre optiquement moins puissante, plus puissante ou de même puissance sur toute la surface. Le Lasik ne cesse d’évoluer en des techniques plus performantes grâce au laser de dernière génération. À titre d’exemples :
- Le laser excimer Teneo (de Baush & Lomb en partenariat avec Technolas) rend la correction de l’astigmatisme associé à l’hypermétropie ou à la myopie ou encore à la presbytie, pratiquement sans retouche. En effet, l’acte chirurgical, tout en étant simple, est d’une précision inégalée accompagnée d’une grande sécurité garantissant un résultat optimal.
- La correction de la presbytie et de l’hypermétropie, par le logiciel Supracor associé au laser Teneo et utilisant le laser femtoseconde Abbot Intralaser IFS, procure des résultats rapides. Ils dépassent généralement l’attente du patient, pour la vision de près, de loin ou intermédiaire.
Défauts visuels mixtes : la pose d’implants
Pour les défauts très importants, isolés ou associés, la pose d’implants constitue la solution idéale. En effet, les implants actuels conçus avec de matériaux très bien tolérés par l’œil, peuvent avoir la taille convenable. On peut également les investir de la puissance souhaitée, aussi élevée soit-elle. Ce sont des sortes de lentilles placées entre la cornée et l’iris ou à la place du cristallin.