En principe, toute infection oculaire associe le plus souvent œil rouge douloureux et baisse de la vision. Par ailleurs, une fatigue visuelle peut accompagner ces symptômes. Ce sont des micro-organismes viraux, parasitaires ou bactériens qui sont à l’origine d’une infection oculaire. A titre d’exemple, on peut citer l’abcès bactérien de la cornée du au port de lentilles de contact, l’uvéite herpétique, la rétinite toxoplasmique ou la kératite amibienne. Un œil sain et optiquement sans défaut est le gage d’une vie épanouie, socialement et professionnellement. Toutefois, l’œil est l’organe le plus souvent exposé à toutes sortes d’agressions, voire des maladies.
À ce propos et dès sa naissance, un bébé peut déjà attraper des infections oculaires comme la conjonctivite. Ils risquent également et même assez souvent d’être touchés par d’autres pathologies oculaires, notamment, l’orgelet, le chalazion, les kératites. Par ailleurs, avec l’âge l’état général d’une personne, notamment l’œil, en diminuant de résistance devient plus vulnérable face à ces maladies. Toutes ces infections nécessitent des traitements. Heureusement que grâce aux progrès de la médecine on dispose actuellement des solutions adéquates pour venir à bout de ces infections. Il importe de souligner qu’une négligence peut conduire à la déficience visuelle.
Infection oculaire : les conjonctivites : différentes formes, causes symptômes et traitements
La conjonctivite est l’association d’inflammation et d’infection de la membrane externe du globe oculaire (conjonctive). Il y a quatre types de conjonctivite, la conjonctivite allergique, la conjonctivite d’irritation, la conjonctivite virale et la conjonctivite bactérienne.
La conjonctivite allergique
Elle se caractérise par des démangeaisons et du gonflement des deux yeux, du larmoiement, d’œil rouge, difficile à ouvrir le matin.
Comme cette infection oculaire est due à des allergènes, il est donc nécessaire de les identifier pour bien adapter le traitement. Pour atténuer la démangeaison, on peut utiliser du collyre qui contient de l’antihistaminique. Cette infection peut disparaître après quelques jours de traitement.
La conjonctivite d’irritation
Elle se manifeste également par des démangeaisons de l’œil, mais les deux yeux ne sont pas forcément touchés et il n’y a pas de sécrétion purulente. Cette forme de conjonctivite peut être provoquée par l’utilisation pour l’œil de différents produits pouvant l’irriter. Il peut s’agir du collyre d’entretien des lentilles de contact, du shampooing, du mascara, etc. Il suffit donc de laver l’œil pour éliminer l’irritation.
La conjonctivite virale
C’est une autre infection de la conjonctive ayant des virus comme vecteurs. Ce sont les adénovirus qui en sont, le plus souvent responsables.
Contrairement aux deux premières formes, la conjonctivite virale très contagieuse. En effet, elle peut se transmettre par la main ayant touché l’œil malade, par les lentilles de contact, par la toux et l’éternuement. Les adénovirus peuvent survivre jusqu’à 35 jours si bien que, pendant cette période, la contamination soit fort probable.
Comme symptômes, on peut citer un larmoiement intense, une sensation des grains de sable dans l’œil, une douleur en présence de lumière (photophobie), des yeux qui sont difficiles à ouvrir le matin.
L’application de collyres et de pommade antibiotique s’avère obligatoire. Celle-ci sera association avec de l’anti-inflammatoire et de l’antiseptique. L’application de compresses imbibées d’eau froide sur les yeux et à renouveler plusieurs fois pendant la journée est également indiquée. La complication de cette infection peut mener à la kératite.
La conjonctivite bactérienne
C’est l’inflammation de la conjonctive due à des bactéries comme les staphylocoques, les streptocoques, les gonocoques. Elle a comme signes caractéristiques, une sécrétion purulente de couleur jaunâtre, des yeux rouges et qui sont collés, le matin au réveil, une sensation de douleur à l’œil, une impression de grains de sable, etc. Cette infection, bien que bénigne, est contagieuse et ce sont les enfants et les personnes âgées qui présentent le plus grand risque dans ce sens. Ainsi, le contact avec les personnes qui en sont touchées est à éviter dans la limite du possible.
Le traitement se fait par des collyres et des pommades ophtalmiques, à base d’antibiotique. L’idéal est de combiner le traitement avec l’utilisation de collyres antiseptique et la pose à intervalles réguliers de compresse humide sur les yeux. La guérison est obtenue quelques jours, après le début du traitement.
Enfin, toute forme de conjonctivite affectant les nourrissons doit être traitée par un antibiotique local. Pour éviter la complication ou le cas échéant, la propagation de l’infection, il faut donc :
- Traiter l’infection dès l’apparition des premiers signes, traitement à confier à un spécialiste de l’œil.
- Éviter le contact avec les personnes atteintes.
- Bien choisir les produits d’entretien des verres de contact.
- Éviter les produits allergènes comme le shampooing, le mascara, le fard à paupières, etc.
- Se laver les mains avant et après s’être mouché et éternué.
Infection oculaire : les autres infections susceptibles de toucher l’œil
Moins fréquemment que pour les conjonctivites, l’œil peut être atteint par d’autres pathologies infectieuses comme les orgelets, le chalazion, les kératites.
Les orgelets
L’orgelet est une infection bénigne se situant sur la partie supérieure ou inférieure de la paupière. Il ressemble à un furoncle, et a pour origine l’infection d’une glande sébacée, elle-même causée par des staphylocoques. L’inflammation provoque un bouchon au niveau de la glande, d’où la formation du nodule, mais il y a aussi d’autres facteurs qui favorisent l’apparition de cette infection. Il peut s’agir de la mauvaise hygiène de l’œil, de l’utilisation de verres de contact mal nettoyés, de l’application des maquillages contaminés.
Les symptômes sont faciles à identifier et entre autres, il y a la tuméfaction d’apparence rouge et douloureuse des paupières supérieures ou inférieures, la sensation de gêne dans l’œil, le larmoiement, une sécrétion purulente. L’utilisation d’une compresse humide est recommandée et celle-ci est à renouveler plusieurs fois dans la journée. Si après 48 h il n’y a aucune amélioration, il faut demander l’avis d’un ophtalmologue il peut prescrire des collyres ou des pommades à base d’antibiotique. Une petite incision est nécessaire lorsque l’orgelet est devenu gros et très douloureux.
Le chalazion
Le chalazion, une autre infection bénigne, n’est autre qu’un nodule indolore qui se développe au niveau supérieur ou inférieur de la paupière. Il est caractérisé par un gonflement rougeâtre avec une sensation de pression et de la chaleur. Le chalazion est causé par l’obstruction des canaux glandulaires ainsi que l’inflammation des glandes du Méibomius. La guérison de chalazion se fait spontanément et sans traitement. Néanmoins, l’utilisation d’une compresse humide est indispensable et doit se renouveler 4 à 5 fois par jour.
Dans le cas rare où le chalazion se complique,une douleur au niveau se fait ressentir sur le nodule. S’il est plus grave encore, le patient observe un endommagement de la vue. Dans de tels cas, une consultation chez un ophtalmologue s’avère nécessaire, car il est le seul en mesure de prescrire le traitement approprié.
Les kératites
La kératite est une inflammation oculaire qui touche la cornée. Elle peut être de type traumatique, chimique, bactérien, viral ou fongique. Par ailleurs, elle peut également être infectieuse ou non. La plupart des temps, cette inflammation est due à une lésion dans l’œil. Les autres raisons possibles sont une exposition à des produits chimiques comme le lacrymogène, à une utilisation de lentilles de contact, non adéquate. La réduction de l’immunité due à des maladies comme le diabète peut aussi être la cause. À part cela, il y a également, la mauvaise qualité des larmes qui en rendant les yeux secs, n’assure plus une protection convenable de la cornée.
La manifestation de cette maladie est caractérisée, entre autres, par une douleur intense dans les yeux. Elle s’accompagne de larmoiement, rougissement de l’ensemble de la sclérotique, d’une sensation des grains de sable dans l’œil. La lumière peut même provoquer une gêne chez la personne atteinte (photophobie). L’utilisation d’un collyre ophtalmique spécifique ou des larmes artificielles peut suffire pour traiter la kératite non infectieuse. En revanche, en présence d’une kératite infectieuse, le traitement avec des gouttes ophtalmiques ou des pommades à base d’antibiotique ou antifongique s’avère obligatoire. En cas de retard de traitement, des cicatrices laissées par la kératite peuvent endommager la vision. C’est pour cette raison et aussi pour éviter d’autres séquelles qu’il faut bien traiter cette infection dès son début.