You are currently viewing Les différentes opérations chirurgicales de l’hypermétropie

L’opération au laser pour corriger l’hypermétropie consiste à bomber la cornée de façon à en augmenter la courbure. L’image d’un objet se forme ainsi sur le point de netteté qui n’est autre que la rétine. Parmi les différents troubles de la réfraction courants, tels que la myopie, l’astigmatisme, etc., l’hypermétropie est celle qui semble la plus discrète. Déjà, en termes de taux de prévalence, par rapport à la myopie, elle ne touche qu’un peu plus de 15 % de la population française, alors que cette dernière en affecte près de 40 % et ce nombre s’accroît d’année en année.

Ensuite, les symptômes ne semblent pas aussi incommodants que ceux de l’astigmatisme si bien que l’hypermétrope ne se rende pas compte qu’il l’est que souvent à partir de la trentaine. Pourtant, les gênes visuelles, bien que la personne affectée arrive à compenser par des réflexes naturels, existent bel et bien. Ainsi comme toute anomalie de la vision, l’hypermétropie peut se compliquer si on ne prend pas les mesures adéquates et les solutions correctives disponibles sont nombreuses comme c’est le cas pour la myopie. Dans ce sens, il existe les solutions optiques, les lunettes et les lentilles de contact qui sont non permanentes et à changer à chaque fois que l’importance du trouble change. En revanche, les solutions chirurgicales sont également nombreuses et sont de plus en plus prisées, étant des solutions pérennes à la fois, car de plus en plus et de plus en plus efficaces.

Autour de l’hypermétropie

Définition

L’hypermétropie à l’inverse de la myopie est caractérisée par un œil trop court ou un œil optiquement peu puissant. De ce fait, les rayons émis par un objet qui seront peu réfractés par le couple cornée/cristallin dont la vergence est insuffisante, ne se focalisent pas sur la rétine, mais sur un plan virtuel derrière celle-ci. La conséquence est une vision de près floue. En revanche, ce sont les rayons presque parallèles émis par un objet éloigné qui arrivent en un point de la rétine.

Ainsi, concrètement, un hypermétrope voit flou un objet proche et net celui qui est plus ou moins éloigné.

Caractéristiques d’un œil hypermétrope

L’importance d’un défaut est chiffrée par la dioptrie et l’acuité visuelle par le dixième. Par convention, et par rapport à la myopie, le chiffre mesurant la correction nécessaire à l’hypermétropie est précédé d’un signe+. C’est ainsi que les spécialistes classent le niveau d’hypermétropie de la façon suivante (appréciation pouvant varier selon chacun d’eux) :

  •  légère ou faible entre +1 et +2 dioptries.
  • L’hypermétropie est moyenne entre +2 et +5 dioptries.
  • On a affaire à une hypermétropie forte au-delà de +5 dioptries.

L’hypermétropie physiologique

Dans le cas général, jusqu’à l’âge de 9 ou 10 ans, l’enfant est hypermétrope sans le savoir et celle-ci est faible (de 2 voire 3 dioptries) et disparaît d’elle-même. Cette hypermétropie s’appelle « hypermétropie physiologique ».

L’hypermétropie moyenne

L’enfant affecté d’une hypermétropie moyenne a une difficulté de concentration, va se plaindre de maux de tête et de fatigue visuelle, le soir à cause de l’effort d’accommodation qu’il a dû fournir toute la journée.

L’hypermétropie forte

L’hypermétropie forte chez l’enfant ne s’améliore plus et peut entraîner un strabisme si bien qu’une prise en charge immédiate pour trouver la correction adéquate soit nécessaire (lunettes).

Le cas des adultes hypermétropes

Un adulte hypermétrope faible ne s’aperçoit pas de son problème qu’à l’approche de la presbytie, autrement dit à partir de 30 ans. La raison est que sa capacité d’accommodation est suffisante jusqu’à cet âge pour arriver avec plus ou moins d’effort à ramener l’image sur la rétine. Au-delà, l’accommodation diminue progressivement et la personne n’arrive plus à voir net un objet proche sans une correction (lunettes ou lentilles). C’est pour cette raison que certaines personnes pensent que l’hypermétropie est une presbytie précoce. Ce qui est incorrect, car on sera tous  presbyte à 45 ans, alors qu’on peut être hypermétrope à partir de l’enfance ou ne pas l’être du tout.

Les différents symptômes

Les maux de tête et les fatigues visuelles s’aggravent parallèlement à la réduction du pouvoir accommodatif du cristallin si bien que les solutions correctives, d’abord pour la vision de près ensuite pour celle de loin, s’imposent.

Contrairement à la myopie, l’hypermétropie forte n’entraîne pas de complications sauf très rarement où elle dégénère en glaucome.

Les lunettes et les lentilles de contact constituent des solutions, surtout pour l’enfant. Dans ce cas, pour être toléré par l’enfant, une sous-correction qui sera augmentée petit à petit, est indiquée.

Mais si on veut des solutions pérennes, anticiper l’opération de cataracte. Ou s’il existe d’autres troubles associés à l’hypermétropie, les solutions chirurgicales constituent les meilleures options.

Opération ou solutions chirurgicales pour corriger l’hypermétropie

À partir de 18 ans, l’hypermétropie ne dépassant pas +5 dioptries peut être corrigée. On peut recourir soit au laser de surface PKR si la cornée est fine et assez irrégulière, soit au Lasik dans le cas contraire. À partir de +6 dioptries (hypermétropie forte), l’implant est plus indiqué.

Opération de l’hypermétropie : la chirurgie réfractive de la cornée au laser

Le Lasik, plus particulièrement le Lasik 100 % laser est plus prisé par rapport aux techniques de surface. Ses suites opératoires confortables et sa récupération visuelle rapide en sont les principales raisons. Il donne en effet la possibilité de rejoindre dès le lendemain de l’opération le lieu de travail. Par ailleurs, les résultats d’une PKR sont parfois imprécis et présentent des risques de régression. Or, la retouche pour cette technique n’est pas facile. Et pour cause, l’épaisseur résiduelle de la cornée peut ne pas suffire.

Le remodelage de la cornée au laser excimer est toutefois plus délicat que pour celui de la myopie dans la mesure où le centrage du traitement est important. C’est d’autant plus valable pour la myopie forte où il y a déviation de la pupille. Pour l’hypermétropie, le bombement doit être induit de l’ablation en périphérie. Actuellement, le laser nouvelle génération, type Teneo 317 permet d’apporter à l’acte une plus grande précision. Pour des zones plus réduites et moins profondes en l’occurrence. Sans oublier une récupération de la vision encore plus rapide et des effets secondaires amoindris.

À noter qu’une telle réussite n’est pas possible sans les examens préopératoires sérieux.

Opération de l’hypermétropie : la chirurgie réfractive par implants

En cas de contre-indications au lasik ou pour un défaut plus important (supérieur à + 6 dioptries), on doit recourir aux implants. À ce propos, on peut citer :

L’implant phakes

Laissant le cristallin en place est indiqué avant 40 ans. Il peut s’agir de l’implant de la chambre postérieure, la plus utilisée ou l’implant de la chambre antérieure (Artisan). Ces implants nécessitent des contrôles réguliers. En particulier, ceux de la chambre antérieure. Néanmoins, ils ont l’avantage d’être retirables en cas de souci ou en cas d’apparition de la cataracte.

Opération de l’hypermétropie :  remplacement du cristallin non opacifié (ablation du cristallin clair)

Il donne d’excellents résultats, mais n’est indiqué qu’après 50 ans, car il supprime complètement l’accommodation. Dans de tels cas, l’implant multifocal est conseillé.

Les implants progressifs récents

Ils permettent de ne plus dépendre des lunettes et des lentilles pour la vision de près et de loin. En même temps, ces implants tendent à beaucoup diminuer les effets secondaires.