Toute opération dont le Lasik étant un acte antinaturel donc traumatisant, s’accompagne toujours de complications ou d’’effets secondaires plus ou moins importants. Les opérations des yeux, notamment, la chirurgie réfractive des yeux au laser n’y échappe. Et ce, même si les techniques actuelles bien codifiées s’accompagnent d’une grande sécurité.
À ce propos, le Lasik standard, l’acte chirurgical le plus pratiqué sur les yeux, après la cataracte, présente des effets secondaires voire des complications. Ceux-ci, tout en se présentant sous des signes identiques, peuvent être plus significatifs chez un individu qu’un autre ou différents selon la technique : Lasik standard classique, 50 % laser ou Lasik 100 % laser.
Le Lasik standard
La technique du Lasik standard, autrement dit une technique non pas faite sur mesure, vise à soustraire à la dépendance au port des lunettes et des lentilles de contact, une personne présentant du défaut visuel (myopie, hypermétropie, astigmatisme). Ainsi, après l’opération, l’acuité visuelle sera identique à celle obtenue avec des lentilles de contact avant l’opération, si celle-ci est réussie.
En Lasik standard, le laser eximer remodèle la courbure de la cornée en enlevant la partie de la cornée profonde équivalente au défaut à corriger. À ce propos, 1 dioptrie correspond environ à 10µ de tissu stromal ablaté et chaque impact laser enlève par vaporisation, environ 0, 25 µ de tissu. Le laser est une lumière froide, et malgré l’énergie importante qu’il apporte à chaque impact, il ne brûle pas les tissus environnants, car chaque tir est ultra bref. Cette action du laser excimer est programmée pour chaque défaut, par ordinateur et sécurisée pendant toute l’intervention par un eye-tracker tridimensionnel.
Pour que le laser excimer puisse accéder au stroma profond de la cornée, une lamelle de cornée antérieure, comprenant l’épithélium et une partie du stroma superficiel, est découpée puis soulevé.
Différence entre Lasik standard classique et Lasik tout laser
En Lasik standard classique ou traditionnel, la découpe de la lamelle appelée volet ou capot cornéen, se fait avec un micro kératome, sorte de mini bistouri automatisé et très perfectionné. Puisque le premier temps de l’opération se fait de façon mécanisée, cette technique est donc à 50 % laser.
En Lasik tout laser, c’est le laser femtoseconde qui remplace le micro kératome, c’est donc une technique 100 % laser.
Ce qu’on vient de dire, explique à quel point le Lasik est une technique moderne, performante et sécurisée. Ce qui ne veut pas dire qu’il est dépourvu de risque. Au contraire, les effets secondaires et les éventualités sur les complications sont réels et les personnes déçues par l’opération existent. Bien entendu, ces risques sont très réduits, car évalués à 1 % si les indications sont bien posées. Le chirurgien épris de professionnalisme n’oublie pas d’en aviser le patient.
Lasik : complications éventuelles et effets secondaires possibles
Les effets secondaires
Après l’opération, le patient a l’impression de grains de sable dans les yeux, impression qui se dissipe assez rapidement. Comme autres effets indésirables, on peut citer une sensibilité à la lumière, une perception de halos lumineux, une diminution de vision nocturne ou en pénombre. Quelquefois le patient peut avoir une baisse de la résistance ou un étourdissement. Ces sensations assez incommodantes disparaissent en général avec le temps ou tout au plus jusqu’à la cicatrisation (3 mois).
Les complications possibles
Elles sont rares, de l’ordre de 1 % et tendent encore à diminuer.
En cours d’intervention, on peut faire face à certains problèmes. Il s’agit essentiellement d’un micro kératome bloqué ou d’un capot cornéen troué ou trop épais. Ces complications nécessitent l’arrêt temporaire, une reprogrammation pour plus tard de l’intervention. Dans certains cas, on peut procéder à une ré-intervention.
Les problèmes post opératoires
Il est possible qu’ils soient relatifs au capot, comme le déplacement et les plis du capot ou l’invasion épithéliale. Ce cas de figure nécessite une reprise de l’intervention afin de lisser les plis, repositionner le capot ou nettoyer l’interface. Il est alors impératif de le faire très rapidement.
Les problèmes infectieux
Ils sont exceptionnels et sont prévenus par des collyres antibiotiques à la fin de l’intervention. Actuellement, le respect des normes ainsi que la qualité des supports tendent à les réduire encore plus. Il en est de même pour les outils et les soins.
Le décentrement du traitement
La sur correction et surtout la sous-correction, sont également des complications rares, mais possibles. Ils peuvent être résolus par des reprises chirurgicales ultérieures.
L’ectasie post Lasik
Dûe à la présence de kératocône non dépistée avant l’opération est maintenant fortement réduite grâce aux examens post-opératoires.
À noter que :
- On rencontre souvent des décollements de la rétine et des complications du décollement du vitré après le Lasik chez les forts myopes. Notons toutefois qu’ils ne sont aucunement liés à cette technique.
- La reprise chirurgicale est possible sous certaines conditions. Parmi elles, une cornée assez épaisse pour permettre l’intervention ou un parfait centrage du volet etc.
- Avec le laser femtoseconde les problèmes relatifs au capot sont quasiment inexistants.