La malvoyance prend la forme d’une pathologie visuelle. De la naissance à la vieillesse les yeux sont susceptibles d’être atteints de défauts de réfraction, mais également de maladies oculaires. Même si des spécialistes se veulent être rassurants sur le fait que l’appareil visuel humain s’est avéré suffisamment résistant pour avoir supporté tout ce qu’on lui a fait endurer jusqu’à maintenant, force est de constater que pour certains problèmes oculaires, le nombre de personnes touchées ne cesse de croître de façon presque alarmante.
Dans ce sens, on peut citer que pour la DMLA, le nombre de personnes concernées triplera d’ici une vingtaine d’années et que la moitié de la population du monde risque d’être myopes en 2020. Il est ainsi important d’avoir un aperçu sur les troubles et les pathologies courants pouvant affecter les yeux et mieux encore, connaître les facteurs de risque pour mieux s’en préserver.
Pathologie visuelle : les défauts visuels courants
La myopie et l’hypermétropie viennent du défaut de la longueur axiale (distance cornée/rétine) de l’œil qui à la fin du développement, est autour de 24 mm.
L’astigmatisme quant à lui, résulte de l’anomalie de courbure de la cornée ou/et du cristallin.
La presbytie est un défaut visuel lié à l’âge et concerne tout le monde à partir de 45 ans, même avant.
L’amblyopie et le strabisme touchent généralement les enfants (4 %) et se traduisent par des yeux qui n’arrivent pas à coordonner leur fonctionnement ou par un des deux qui est faible par rapport à l’autre. Ces défauts peuvent persister jusqu’à l’âge adulte.
Toutes ces anomalies sont en général héréditaires ou tout au moins congénitales.
La myopie
Le myope a une longueur axiale plus grande que la normale, pour une puissance optique élevée. Le myope voit bien l’objet qui se trouve près de lui et moins bien quand celui-ci est éloigné. Autrement dit myopie est synonyme de vision de loin floue.
En plus de l’hérédité, le mode de vie favorisant la sédentarité, l’utilisation abusive de la lumière artificielle au détriment de la lumière naturelle, etc., sont entre autres des facteurs de risques de la myopie.
L’hypermétropie
Au contraire du myope, l’hypermétrope a une longueur axiale plus courte pour une puissance optique moindre. L’hypermétrope voit bien un objet assez loin alors qu’il le voit moins bien quand celui-ci est plus près. L’hypermétropie est donc synonyme de mauvaise vision de près.
L’hypermétropie, en plus du facteur génétique, est favorisée par les maladies chroniques comme le diabète.
L’astigmatisme
La courbure de la cornée d’un astigmate est anormale, mais lisse (forme d’un ballon de rugby au lieu d’être comme celle d’un ballon de foot). C’est le cas le plus courant. Mais cette anomalie de forme peut concerner aussi le cristallin seul ou en même temps que la cornée. Celle-ci peut même avoir une forme irrégulière. C’est ainsi que les lumières entrant dans l’œil ne se focalisent pas en un point, mais en deux points (par rapport à la rétine, ces points se trouvent en avant et en arrière ou en même temps en avant ou en même temps en arrière). L’astigmate voit donc un objet, de façon imprécise ou dédoublée ou floue, à toutes les distances.
Dans la majorité de cas, l’astigmatisme est congénital, mais il peut être acquis par un facteur traumatisant ayant pu déformer la cornée. Il peut s’agir d’une blessure perforante, d’une opération (cataracte), d’une greffe de la cornée, mais aussi de maladie comme l’herpès. L’astigmatisme est souvent associé à l’hypermétropie ou la myopie.
Le strabisme et l’amblyopie
On l’appelle aussi communément « loucherie », se traduisant par un œil (celui qui est normal) qui regarde ce qu’on veut voir tandis que l’autre regarde ailleurs. Ce qui fait que la personne voit double. Le strabisme se traite presque à 100 % avant l’âge de deux ans. Après 6 ans il devient impossible de le traiter. Comme le cerveau ne sélectionne que l’image la plus nette qu’on lui transmet, l’œil qui louche peut ne plus travailler. L’amblyopie est donc une conséquence grave d’un strabisme non traité pendant l’enfance.
Les troubles de cerveau comme une tumeur cérébrale, une prématurité, etc. sont en général les causes du strabisme. En revanche, les antécédents familiaux, les blessures de l’œil, la chirurgie de la cataracte, etc. sont des facteurs de risques d’apparition du strabisme.
Pathologie visuelle : les maladies visuelles courantes
Le décollement de la rétine, la cataracte, le glaucome, la DMLA relèvent chacune d’une pathologie visuelle liée à l’âge. Les trois dernières constituent les principales causes de cécité. Des tests de l’œil sont ainsi nécessaires quand l’âge avance.
Pathologie visuelle : le décollement de la rétine
Il survient quand le vitré vieillit, se rétrécit et entraîne des déchirures sur la rétine. Des liquides peuvent s’infiltrer dans les poches ainsi formées et il peut s’ensuivre un décollement par rapport à la choroïde, partiel ou total.
Le principal facteur de risques de décollement de la rétine est donc l’âge (plus de 50 ans). Mais il peut s’agir aussi, des antécédents familiaux, d’une myopie forte, d’une chirurgie oculaire comme celle de la cataracte, d’un traumatisme oculaire, de diabète, de l’hypertension artérielle, etc.
La cataracte
La cataracte traduit l’opacification du cristallin dû à son vieillissement, obstruant progressivement le passage de la lumière.
L’âge est la cause pour 95 % de cas (à partir de 60 ans). La malnutrition et la carence en certaines vitamines, un choc violent ou des brûlures à l’œil, une chirurgie oculaire, une exposition prolongée de l’œil au soleil (UV), une prise prolongée de médicaments à base de corticoïdes, une forte myopie, le diabète, etc., sont autant de facteurs de risques de cataracte.
Le glaucome
L’accroissement de la tension intraoculaire peut porter atteinte à la rétine et au nerf optique. La maladie correspondante est le glaucome, rétrécissant de façon irréversible le champ visuel.
En plus de l’âge (manifestations des gênes visuelles à partir de 50 ans alors que la maladie s’est installée depuis une dizaine d’années), l’hérédité, le fait d’être congénital, il y a d’autres facteurs de risques. Il peut s’agir de l’hypermétropie forte, du stress, de la cataracte débutante, et le fait d’être de sexe féminin. Il peut aussi être secondaire à des traumatismes de l’œil, au traitement à base de corticostéroïdes, à des maladies comme l’uvéite, etc.
La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge)
La DMLA désigne le vieillissement anormal de la macula (centre de la rétine), responsable de la vision centrale.
En plus de l’âge (à partir de 60 ans le plus fréquemment) et de l’hérédité, l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’exposition prolongée et importante au soleil, l’obésité, le fait d’être de sexe féminin semblent être des facteurs favorisant l’apparition de la DMLA.