Les troubles visuels les plus fréquents et la chirurgie réfractive

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La plupart des troubles visuels dont la myopie faible ou moyenne, la presbytie peuvent être corrigés par le port de lunettes ou des lentilles de contact, voire par chirurgie réfractive. Actuellement, pour des raisons d’ordre pratique, le recours à la chirurgie réfractive devient de plus en plus courant. Par ailleurs, l’intervention chirurgicale constitue la principale option, pour les traitements visant à stopper l’évolution des pathologies oculaires, comme, la conjonctivite à complications, la cataracte, le glaucome, etc. Avec les moyens et les techniques hautement développés, utilisés actuellement pour résoudre tout problème de vision, le prix qu’on demande, les patients ne peuvent s’attendre qu’à des prises en mains tenant compte de toutes contraintes physiques et morales ainsi que de résultats plus performants et plus sûrs qu’avant. Effectivement, c’est le cas, si on ne se réfère qu’aux témoignages éloquents des nombreuses personnes ayant dépassé leur angoisse pour se faire opérer les yeux.

Les troubles et maladies oculaires traduits avec des chiffres

Les troubles visuels

La myopie

C’est un trouble oculaire qui diminue la vue de loin d’un sujet et garde celle de près normale. Elle touche plus de 28 % de la population française. C’est un taux, allant en augmentant, d’année en année.

L’hypermétropie

C’est le défaut visuel opposé à la myopie. En effet, elle rend floue l’image d’un objet proche alors que celle d’un objet éloigné, est gardée, nette. Autour de 14 % de Français sont concernés par cette anomalie visuelle.

L’astigmatisme

Il rend l’image d’un objet, vu de près ou de loin, imprécise et un peu déformée en périphérie. Il y a environ 18 % de Français astigmates, dont 11 % des enfants.

La presbytie

Comme l’hypermétropie diminue la vision de près en gardant bonne celle de loin à la différence qu’on ne devient pas presbyte qu’à partir de 45 ans. Actuellement, plus de 22 millions de Français sont recensés comme presbytes et à cela s’ajoutent chaque année, environ 700 000 nouveaux cas.

Le strabisme

C’est un trouble de la vision par lequel l’axe de vision de deux yeux ou d’un œil est dévié. Par conséquent, l’obtention d’une image unique d’un objet est quasi impossible pour une personne (enfant surtout) atteinte de strabisme. En France, 2 à 3 % de jeunes enfants sont touchés par le strabisme.

Si pour les quatre premiers troubles, c’est la capacité réfringente de l’œil qui est mise en cause, en revanche, pour le strabisme, des muscles oculaires qui n’arrivent pas à assumer leur rôle, en sont les causes.

Les 4 premiers troubles peuvent être corrigés par des lunettes ou des lentilles de contact, le dernier n’a que la chirurgie comme solution.

Par ailleurs, une même personne peut être atteinte par plusieurs troubles, à la fois.

Les maladies oculaires

La cataracte

C’est une pathologie des yeux, rencontrée chez la plupart des personnes âgées et qui touchent 20 % d’elles à partir de 65 ans et plus de 60 % à partir de 85 %. Elle entraîne chez la personne atteinte, une perte de vue partielle qui devient totale à un stade tardif.

Le glaucome

C’est une autre maladie des yeux liée à l’âge concernant plus de 2 % de Français de plus de 40 ans, environ 7 % pour ceux âgés de plus de 75 ans et plus de 10 % pour les octogénaires. Il se traduit par une réduction progressive du champ visuel.

La DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge

Il concerne actuellement 1,3 million de Français, les mettant dans l’incapacité de regarder la télé, de lire, d’écrire ou de conduire. En effet, par cette maladie, c’est la vision centrale qui est endommagée.

Pour la cataracte on peut recouvrer la vue par un acte chirurgical (changement du cristallin par un autre, artificiel). Pour le glaucome, les médicaments et la chirurgie ralentissent ou stoppent l’évolution de la maladie. Les lésions installées sont irréversibles. Pour la DMLA, le traitement n’est pas encore, tout à fait mis au point.

La correction des troubles : mesure de l’acuité visuelle, chirurgie réfractive

L’acuité visuelle

La définition

L’acuité visuelle est le pouvoir qu’a un œil portant ou non des lunettes, à discerner et distinguer au loin, nettement et avec les détails, deux objets rapprochés. Autrement dit, c’est le pouvoir de séparation de l’œil. Elle détermine donc la qualité quantitative de la vision. À noter que chaque œil n’a pas nécessairement la même acuité visuelle

La dixième et la dioptrie

Pour diagnostiquer l’état de la vision d’une personne, l’ophtalmologiste mesure l’acuité visuelle à partir de différentes techniques (lecture de lettres de plus en plus petites, en particulier). Pour quantifier l’acuité visuelle à partir du résultat obtenu, il utilise la dixième (une échelle de 10). À titre indicatif, pour une vision normale, l’acuité visuelle d’un bébé de un an est de 2 ou 3/10 notée aussi par 0,2 ou 0,3, de 10/10 ou 1  vers 5 ans, de 15 à 20/10 ou 1,5 ou 2 pour les jeunes adultes, de 10/10 ou 1 autour de 65 ans, de 5/10 ou 0,5 à 90 ans.

Quant à la dioptrie (D), elle est l’unité de mesure utilisée pour quantifier l’importance de l’anomalie visuelle afin de déterminer la correction à réaliser avec les lunettes ou les lentilles. D se précède d’un signe (-), pour les myopes (problème de vision de loin) et de (+) pour les hypermétropes (problème de vision de près). À titre d’exemple, une myopie faible se définit par 0 à -2D, une hypermétropie faible (avant 40 ans) de 0 à + 2 D, une myopie forte de -6 à -20 D, une hypermétropie forte de +6 à + 20 D.

Comme correspondance entre dixième et dioptrie, on peut citer à titre d’exemple

À -0,25D (myopie faible) correspond une acuité visuelle de 9/10.

Les lunettes de vues et les lentilles de contact sont conçues pour conférer aux personnes affectées de troubles visuels, la meilleure vision possible, en toutes circonstances. L’ophtalmologiste est le seul, en mesure de recommander la solution qui convient en tenant compte autant que possible du souhait du patient (lunettes ou lentilles). L’opticien propose au client la gamme de produits à sa disposition, fabriquée à partir de l’ordonnance du médecin.

Les lunettes de vues

Il existe 3 catégories de verres pour lunettes, les verres uni focaux, les verres multifocaux, remplacés de plus en plus par les verres progressifs plus confortables et plus esthétiques et c’est ainsi que :

  • Pour la myopie, on a comme solution des  verres divergents ou concaves, de plus en plus épais sur les bords suivant l’importance du défaut et qui s’avèrent lourds à porter. Actuellement, on peut opter pour des versions amincies et ultralégères, mais plus coûteuses.
  • Pour l’hypermétropie, il y a les verres convergents ou convexes agissant comme des loupes. Actuellement, on propose des verres, plats et légers et affinés au centre.
  • Pour l’astigmatisme, on a conçu des verres toriques dont l’épaisseur des bords varie suivant le défaut à corriger. Priorité aux montures rigides non rondes.
  • Pour la presbytie, les verres progressifs constituent la solution idéale au lieu de 2 lunettes distinctes (pour vision de loin et de près) ou des verres à double foyer.

Les lentilles de contact

La conception des verres des lentilles de contact se base sur le même principe que celui des verres de lunettes.

Il existe trois types de lentilles, à savoir, les lentilles à jeter, les lentilles à réutiliser, les lentilles pour port prolongé.

  • Les lentilles à jeter pour port journalier (à enlever avant le coucher) sont les plus hygiéniques et les plus pratiques.
  • Les modèles à réutiliser (à nettoyer et à désinfecter toutes les nuits) se portent au maximum en deux semaines.
  • Les versions pour port prolongé, à porter en plusieurs jours ou plusieurs semaines sans interruption, requièrent le moindre coût, mais présentent le plus de risques. En effet, porter des lentilles en dormant peut favoriser l’apparition d’infections oculaires. Elles ne sont donc pas à utiliser que sous avis et contrôle médical.

L’utilisation des lentilles

Tous les troubles visuels, sauf le strabisme, qu’on vient de citer, se corrigent avec les lentilles, même s’il existe des personnes qui ne supportent pas leur port. Les lentilles destinées :

  • Aux myopes sont celles dont les centres sont plus fins par rapport au bord.
  • Pour les hypermétropes sont celles qui sont plus épaisses au centre par rapport au bord.
  • En ce qui concerne les astigmates, sont des lentilles souples et de formes toriques.

Les lentilles sont préférables aux lunettes, principalement pour des raisons pratiques et esthétiques. En effet, avec les lentilles, du fait qu’elles font corps avec les yeux, on voit plus clairement et les mouvements des yeux sont plus libres. De plus, elles se portent plus discrètement et rendent plus à l’aise. En contrepartie, leur utilisation exige des précautions strictes.

La chirurgie réfractive

L’opération au laser excimer

La chirurgie réfractive se fait par choix du patient. Elle permet de ne plus dépendre des lunettes et des lentilles, de faire des sports de haut niveau ou dans l’eau, d’accéder aux activités comme celle d’un pompier, d’un pilote de ligne, etc. Toutefois, elle ne convient pas pour un myope à un seul œil voyant ou une myopie non stable, à un œil présentant d’autres maladies oculaires, particulièrement le kératocône, aux diabétiques, aux femmes enceintes ou qui allaitent.

En chirurgie réfractive, les techniques les plus utilisées sont celles se faisant avec le laser excimer, visant à modifier la courbure de la cornée. Il s’agit du :

  • PKR. C’est une intervention sur la cornée, se faisant en surface et sur laquelle se délivre directement le laser excimer. Le remodelage de la cornée s’effectue tout de suite après.
  • Lasik. C’est une intervention plus en profondeur. Le laser excimer pénètre la cornée à modifier après avoir découpé le capot à l’aide d’un autre type de laser : le laser femtoseconde.
  • Relex Smile (technique la plus récente).

Ces techniques requièrent toutes, une hospitalisation en ambulatoire, une anesthésie locale sous forme de gouttes oculaires. L’intervention au laser excimer est indolore. Les risques reconnus jusqu’à maintenant sont minimes.

Un témoignage d’une personne opérée en chirurgie réfractive pour une myopie

Le patient a 26 ans et est myope depuis 7 ans. Il a choisi de se faire opérer dans le meilleur centre, utilisant une technologie de pointe. Il a attendu avec impatience la stabilisation de sa myopie pour subir une opération. Son ophtalmologue a donné l’aval pour son opération qui se fera dans un Centre aux normes ISO avec la technique Lasik.

Après un examen pré opératoire fait par le chirurgien, son opération se programme pour le même jour en fin de journée.

Une fois entré au bloc opératoire, on lui a mis une blouse, une charlotte sur la tête ainsi que des sur-chaussures. Juste avant la première phase d’intervention, consistant à découper le capot au laser femto seconde, on lui a mis dans l’œil 4 gouttes d’anesthésie. Au cours de cette phase, chaque œil demeure ouvert par un écarteur auquel s’ajoute un anneau, mais il ne voit plus rien et ne ressent qu’une légère tension.

La deuxième phase en chirurgie réfractive

On lui laisse quelques minutes avant de passer à la deuxième phase, commençant par la remise des écarteurs et des adhésifs pour ses cils. Pendant l’intervention, il fixe un voyant lumineux rouge qui disparaît pour réapparaître l’instant d’après. Après nettoyage, le capot retrouve sa place. Ce qui a mis fin à l’opération qui a duré 20mm au total. Il quitte l’hôpital avec des lunettes de soleil, assez grosses pour aller des sourcils au bas du nez, la vision floue, les yeux qui piquent et les larmes qui coulent sans arrêt.

La nuit, malgré les coques de protection et les gouttes recommandées par le médecin, instillées dans les yeux, les malaises s’empirent et durent toute la nuit.

Le lendemain, pour son grand bonheur, ses yeux voient, même s’il y a une sorte de voile qui passe, le soir, des éblouissements sous la lumière, ainsi que la sensation de sécheresse des yeux. Selon le médecin, ce sont des effets normaux de l’opération, qui disparaissent au bout de quelques semaines ou tout au plus un mois.

Le jour suivant, à sa plus grande satisfaction, le contrôle chez le médecin donne à ses yeux, une acuité visuelle de 10/10.

Image de Éric Lemaître

Éric Lemaître

Bonjour! Je m'appelle Éric et je suis optométriste. J'ai 35 ans et j'ai une passion pour aider les gens à améliorer leur vision. Sur ce site, vous trouverez des informations utiles sur les soins oculaires et des conseils pour préserver votre santé visuelle. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou si vous souhaitez prendre rendez-vous. À bientôt!
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