Même si cela peut nous sembler un peu surprenant, l’opération des yeux au laser n’est pas pour tout le monde. Certes, le laser peut faire des miracles sur bien des défauts de vision. Néanmoins, au vu des complications et des effets secondaires éventuels suite à l’intervention, la chirurgie des yeux au moyen d’un laser fait l’objet d’une éligibilité. Les différentes anomalies visuelles comme la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie, la presbytie sont courantes, si on ne se réfère qu’au nombre de Français qui portent des lunettes. On les estime à une personne sur trois. Certains de ces troubles sont congénitaux ou héréditaires qu’il s’avère impossible de les éviter. On peut contracter les autres au fil du temps qui passe. Quant à la presbytie, elle est inévitable quand l’œil commence à vieillir. Beaucoup de ces personnes dépendantes de lunettes ou de lentilles de contact souhaitent s’en affranchir pour de nombreuses raisons.
Bien que les techniques utilisées en chirurgie réfractive (au laser) actuelle soient devenues très sûres et procurent des résultats probants (taux de satisfaction atteignant jusqu’à 90 % pour le Lasik), comme toute opération, elles ne sont pas sans risque et tout le monde n’a pas la chance de pouvoir y accéder. À ceux qui répondent aux critères d’éligibilité, suite aux examens pré opératoires rigoureux que les chirurgiens leur ont fait passer, ils seront avertis de toutes les éventualités bonnes ou mauvaises dès le moment où ils se décident à franchir le pas. Il s’agit des gènes qu’ils peuvent ressentir pendant et après l’opération, des risques de complications même rares, de ce qu’il faut faire le cas échéant et de l’importance des suivis et des contrôles à faire à court et à long terme. Sans se mettre à la place des spécialistes, les seuls à être en mesure de décider, cet article essaie d’éclairer sur les contre-indications aux opérations des troubles visuels les plus fréquents.
Opération des yeux au laser : les différentes techniques courantes en chirurgie réfractives au laser
Les ophtalmologues utilisent essentiellement les lasers femtoseconde et excimer en chirurgie réfractive remodelant la cornée par photoablation. L’opération vise à accroître ou réduire sa puissance optique. À noter qu’en France, l’utilisation du laser holmium pour corriger l’hypermétropie est rare.
Le laser excimer et femtoseconde ne cessent d’évoluer pour assurer encore plus de précision et moins de risques. Ils doivent faire l’objet d’une certification et d’une reconnaissance par les organismes compétents avant leur mise en circulation.
Types de techniques de chirurgie réfractive
Comme techniques de chirurgie réfractive, on peut citer :
Les techniques intervenant en surface
Juste sur la couche superficielle du stroma (couche de Bowman), en dessous de l’épithélium : Le PKR, le Lasek, l’Épi-lasik et le Trans- PKR (évolution récente du PKR). Parmi, elles c’est le PKR qui domine.
La technique intervenant dans la profondeur du stroma
le Lasik standard et le Lasik tout laser ou Femtolasik qui remplace de plus en plus le premier procédé. Dans cette catégorie, il y a également le Smile et le Relex-Smile, dont le temps de recul est encore insuffisant pour être comparé aux PKR et au Lasik.
Si les mêmes conditions d’éligibilité sont satisfaites, par rapport au PKR, l’opération au Lasik procure des suites opératoires confortables, des résultats plus pérennes et de la récupération visuelle plus rapide, mais avec un coût plus élevé, appréhendé comme plus invasif donc plus sujet aux complications.
Opération des yeux au laser : les conditions d’éligibilité aux techniques de laser
Les critères de non-éligibilité à l’opération des yeux au laser sont multiples, liés à des causes et des origines diverses. Le non-respect de ces conditions peuvent conduire à des complications, sans doute actuellement très rares, mais pouvant être très graves du genre perte de la vision de façon définitive, car irréversible. Ainsi, le respect de ces critères constitue la principale condition de réussite de l’opération et le chirurgien le sait c’est pourquoi la raison et l’importance des examens préopératoires à subir.
Les critères d’éligibilité à l’opération
Dans le cas général, ces critères sont liés à :
L’âge du sujet
Sauf urgence, 21 ans est l’âge idéal. A cet âge en effet, le développement physiologique de la personne et de son œil a cessé. Pour un hypermétrope jeune, l’opération peut se faire à partir de 18 ans, l’adulte aux environs de 40 ans. L’âge supérieur n’a pas de limite.
L’évolution du trouble et l’état des yeux du candidat à l’opération
L’œil doit être sain, exempt de toute maladie ou à la rigueur l’évolution de la maladie est maîtrisée. Le patient n’est pas amblyope, n’a ni lésions de la rétine, ni cataracte ni glaucome.
Les caractères anatomiques et pathologiques de la cornée
La cornée doit être saine, ne présentant pas ni de lésion évolutive comme le kératocône, l’herpès oculaire, etc., ni de maladies auto-immunes comme le lupus, la rectocolite hémorragique, etc.
Quant à son épaisseur, l’intervention doit laisser une épaisseur résiduelle minimale comprise entre 250 µ et 300 µ.
L’état temporaire du sujet de sexe féminin
La personne ne doit pas être enceinte ou en période d’allaitement.
L’état pathologique du patient
Il ne doit pas être atteint du diabète instable, du sida ou du cancer.
À noter que les yeux secs et de grandes pupilles peuvent obliger à recourir à des larmes artificielles sur de longues périodes après l’opération ou encore des handicaps dans la conduite de nuit, il s’avère important d’en tenir compte.
Les indications privilégiées pour chaque technique
Le PKR et le Trans-PKR
Le PKR et le Trans-PKR (Le Trans-PKR ou PKR transépithéliale), dit aussi opération laser sans contact, car c’est le laser excimer qui va vaporiser l’épithélium, pour pouvoir accéder à la couche superficielle du stroma puis la remodeler selon le défaut).
Ces deux techniques conviennent aux cornées fines (épaisseur <500 µ), fragiles et d’irrégularités suspectes, en cas de sécheresse oculaire également.
Elles sont recommandées pour une myopie, une hypermétropie et un astigmatisme de 1 à 3 dioptries, aux personnes pratiquant le sport de combat, aux pompiers, gendarmes, militaires.
À noter qu’une kératite herpétique récente (1 an) constitue une contre-indication au PKR dans la mesure où elle peut récidiver après l’opération.
Le Lasik
Le Lasik en particulier le Femtolasik convient aux cornées épaisses (épaisseur>500 µ) et de forme régulière. À cet effet, la présence de Kératocône représente donc une contre-indication au Lasik.
Le lasik est à préférer si le candidat à l’opération est obligé de reprendre ses activités, juste après l’intervention.
Cette technique est aussi indiquée pour une myopie, une hypermétropie et un astigmatisme allant de 3 à 6 dioptries. Pour la myopie son indication peut aller jusqu’à 12 dioptries.
Le lasik et quelquefois le Trans-PKR constitue les solutions permettant de corriger la presbytie.
Ainsi, si le trouble est trop important, le PKR, le Trans-PKR, le Lasik ne suffisent plus. Il faut recourir à d’autres opérations (implant intraoculaire).
